Le réglage de la pression pour une soudure à l’acétylène oxygène

Guilbert Express

19 avril, 2022
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soudure à l’acétylène oxygène

La soudure oxyacétylénique vous permet de réunir par fusion vos pièces à souder, avec ou sans métal d’apport. Le champ d’utilisation de ce type de soudure est large : garages, entreprises de chauffage, agriculture, chaudronnerie, entreprises de serrurerie et menuiserie métallique, etc. Le réglage de la pression des deux gaz, acétylène et oxygène, doit être précis pour que le chalumeau fonctionne de façon optimale.

Comment fonctionne le poste à souder oxyacétylénique ?

Le chalumeau oxyacétylénique utilise deux gaz — l’oxygène et l’acétylène — ce qui lui permet de générer une flamme réglable dont la température peut atteindre jusqu’à 3 200 °C. L’oxygène sert de comburant, l’acétylène de combustible : le premier aspire le second dans le chalumeau.

Pour obtenir une flamme de bonne qualité, la pression de l’oxygène doit être supérieure à celle de l’acétylène dans le chalumeau.

Le poste à souder est composé de :

Le poste peut être monté sur chariot pour se déplacer aisément. La bouteille d’oxygène porte l’indication « Oxy ». Elle se démarque par un repère blanc et un tuyau bleu. La bouteille d’acétylène porte un repère de couleur marron « havane » et son tuyau est rouge.

La formation de la flamme oxyacétylénique

La flamme oxyacétylénique est produite par la combustion simultanée de l’oxygène et de l’acétylène, dès l’allumage du chalumeau. Pour que la combustion de l’acétylène soit complète, il faut réunir une proportion de 2,5 volumes d’oxygène pour 1 volume d’acétylène. Le chalumeau fournit la totalité du volume d’acétylène, mais n’apporte que 1,2 volume d’oxygène, tandis que le volume restant, soit 1,3, est puisé dans l’air ambiant.

Ces proportions doivent être scrupuleusement respectées pour générer une flamme de qualité. Si le dosage en oxygène est insuffisant, le chalumeau produit une flamme moins chaude, dite carburante. Un dosage exagéré d’oxygène produit une flamme oxydante. Celle-ci se caractérise par l’insertion d’oxydes (ou de chlorures, nitrures, sulfures) d’un métal donné, s’il est chauffé et confronté à cette flamme. Seule la bonne proportion génère une flamme réductrice qui peut être employée pour la soudure.

La flamme est composée de 3 zones : le dard, la zone réductrice et le panache. Chaque zone possède une température différente. La zone réductrice constitue la partie active pouvant atteindre une température allant jusqu’à 3 200 °C. Ceci permet le soudage autogène du métal qui réunit par fusion les pièces à souder à l’aide de la flamme oxyacétylénique, avec ou sans métal d’apport.

Le réglage de la pression pour la soudure oxyacétylénique

Le réglage de la pression des deux bouteilles de gaz s’effectue à l’aide de la vis de détente du détendeur de chaque bouteille que vous tournez dans les sens des aiguilles d’une montre. Vous devez d’abord ouvrir les robinets des bouteilles de gaz, en les tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, d’un quart de tour.

Le réglage de la pression de la bouteille d’oxygène doit être réglé entre 0,8 et 1,5 bar. Celui de la bouteille d’acétylène doit être compris entre 0,3 et 0,5 bar. Vous allez ensuite ouvrir les robinets de votre chalumeau. Cette manipulation fait chuter la pression que vous devez donc réajuster avant de commencer à souder.

Ouvrez d’abord le robinet rouge d’acétylène du chalumeau, jusqu’à obtenir un léger débit, puis ouvrez progressivement le robinet bleu d’oxygène jusqu’à obtenir le débit puis la flamme souhaitée après allumage.

Allumez toujours votre flamme avec un allume-gaz spécifiquement conçu et jamais à l’aide d’un briquet.

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