La soudure aluminium en mode pulsé

Guilbert Express

13 octobre, 2022
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Soudure aluminium

La soudure de l’aluminium est une procédure qui exige de respecter certaines règles. Le défi vient des propriétés des alliages d’aluminium qui présentent à la fois une haute conductivité thermique et un point de fusion bas. Voici nos conseils pour la soudure au chalumeau de l’aluminium.

La préparation du métal avant la soudure au chalumeau de l’aluminium

Comme pour toute soudure, les pièces doivent être parfaitement propres. Pour la soudure de l’aluminium en particulier, vous devez veiller à éliminer toute contamination à l’oxyde d’aluminium. En effet, l’aluminium du matériau de base fond à 650 °C, tandis que l’oxyde d’aluminium sur la surface du matériau fond à 2 040 °C. Par conséquent, toute trace d’oxyde en surface rendra impossible la pénétration du métal d’apport dans la pièce.

Utilisez une brosse métallique à poils en acier inoxydable, uniquement dédiée au travail sur l’aluminium. Elle ne doit pas être contaminée par vos travaux antérieurs sur de l’acier par exemple. Brossez finement et dans tous les sens pour ne pas prendre le risque d’incruster les oxydes dans votre pièce. 

Vous pouvez également utiliser des solutions de gravure ou des solvants. Vos produits ne doivent contenir aucun hydrocarbure.

Le préchauffage de l’aluminium 

Il est recommandé de préchauffer votre pièce en aluminium à une température inférieure à 110 °C, afin d’éviter la fissuration au moment de la soudure au chalumeau.

Le réglage de la vitesse de déplacement

La soudure de l’aluminium exige une certaine rapidité, en raison de sa conductivité thermique élevée. Il importe donc que vous adoptiez une vitesse de déplacement de soudure assez soutenue. Si votre vitesse de déplacement est trop lente, vous allez trop chauffer, jusqu’à risquer de brûler votre support. Ceci est d’autant plus susceptible de se produire avec un support en aluminium fin.

 Le choix du fil de soudage

Pour vous faciliter la tâche, vous devez réduire la plage de fusion du métal au maximum. C’est pourquoi vous devez sélectionner un fil d’apport en aluminium dont la température de fusion est similaire à celle du matériau de base.

Le diamètre du fil de soudage est compris en 1,2 mm et 1,6 mm. Toutefois, pour une pièce d’aluminium très fine, un fil de 0,9 mm de diamètre, combiné à une procédure de soudage pulsé à une vitesse de dévidage du fil faible — 100 à 300 po/min — fonctionne bien.

Le dévidoir du fil

La méthode push-pull du dévidoir de fil en aluminium souple sur de longues distances est la plus préconisée. Elle utilise une armoire d’alimentation en fil fermée pour protéger le fil de l’environnement. Grâce au moteur à vitesse variable à couple constant de l’armoire d’alimentation en fil, celui-ci est poussé et guidé au travers du pistolet, ce qui vous garantit une vitesse constante. 

Il convient d’utiliser des rouleaux d’entraînement conçus pour l’aluminium. La tension du rouleau d’entraînement doit être ajustée pour que votre vitesse d’alimentation du fil demeure constante. Si elle devient excessive, votre fil se déforme ; si elle est trop faible, votre alimentation devient inégale. Dans les deux cas, votre soudure présentera des imperfections. 

Attention aux fissurations en cratère

La fissuration en cratère se produit lorsque votre taux de dilation thermique est trop élevé et que des contractions considérables se produisent lorsque les soudures refroidissent. 

 Le risque de fissuration s’avère plus important avec les cratères concaves, car la surface du cratère se contracte et se déchire en se refroidissant. Il est par conséquent conseillé d’accumuler des cratères pour former une forme convexe ou en monticule. Ainsi, lorsque la soudure refroidit, la forme convexe du cratère compense les forces de contraction.